Date : dimanche 28 juillet 2024
À 6h, je suis réveillé. Je pourrais me rendormir, mais je me dis que je vais en profiter pour regarder le soleil se lever. Je sors du bivacco le plus discrètement possible : tout le monde est encore endormi.

Je prends mon duvet et une couverture supplémentaire, puis j’escalade les rochers surplombant le refuge. Je découvre la superbe vue, étant arrivé la veille dans l’obscurité… Je me poste sur un rocher, et les bouquetins divaguent tout autour du refuge et de moi. Je remarque tout particulièrement un jeune bouquetin qui ne possède plus qu’une corne !

Je reste là un moment, jusqu’à 8h, lorsque les autres se réveillent. C’est bien la première fois que je suis le premier debout !

Après un petit-déj et les adieux aux autres randonneurs, je pars dans la descente vers 9h.

Je m’arrête vers 10h30 au Refuge Levi Molinari pour un grand café, du gâteau aux pêches (succulent) puis… Un petit café.
Là encore, les gardiennes sont très sympas. Je repars 30 minutes plus tard, toujours dans la longue descente, jusqu’au petit village d’Eclause, que j’atteins vers 12h.

Il y a un restaurant, apparemment très bon, j’hésite un peu mais je n’ai pas encore si faim.
Je continue donc la descente jusqu’à la ville de Salbertrand, où j’arrive vers 13h.

Salbertrand représente à peu près la moitié de la Trans’Alpes ! Il faut fêter ça…
Après avoir regardé les avis sur Google, je me rends à « La Bottega », qui fait à la fois épicerie et bar/restaurant.
Le patron est merveilleux, et parle un peu français.
Je choisis une portion de raviolis et d’un mélange courgettes / aubergines. Le tout est délicieux, et accompagné de gressins, nous sommes en Italie !

En dessert, je prends des profiteroles et une tarte aux fruits des bois, cette dernière est un régal.
Après un café, place au second dessert : glace à la cerise.
Je conseille très fortement la Bottega, si toutefois vous passez par Salbertrand…
Je repars vers 15h : il fait beaucoup trop chaud et il n y a pas d’eau pour une bonne partie de la montée…
Je croise mes premières lavandes, ça sent le Sud !
Libération, finalement une source bienvenue apparaît à un moment dans la montée.
J’arrive finalement vers 17h au Refuge Daniele Arlaud, je suis obligé d’y faire une pause, bien fatigué et ne supportant plus très bien cette chaleur.

Je me pose à l’ombre avec une petite bière, puis un café, et je repars une heure plus tard, toujours en montée, jusqu’au Col Lauson, où j’arrive vers 19h.

Je pensais peut-être bivouaquer à cet endroit, près du lac juste en dessous du col, mais cela ne m’inspire pas.
Je décide donc de prendre de l’avance pour demain, et j’amorce la descente vers Pragelato, ville où je me ravitaillerai.
Depuis le col, c’est le silence absolu, il n y a aucun animal, aucun torrent, personne. Le paysage est très sec.


Je suis donc presque content de me rapprocher de la ville et d’entendre le doux bruit de la circulation. Je cherche un endroit à peu près correct avant d’arriver à Pragelato (je ne compte pas bivouaquer en ville), il n y a pas grand chose, je vais donc dormir à la belle étoile entre des arbres, un peu en pente.
Je me pose vers 20h30, je suis à basse altitude, je ne vais pas avoir froid et il ne devrait pas pleuvoir !
Cette étape n’était clairement pas la plus intéressante, mais j’étais prévenu, la partie Salbertrand – Pragelato n’est pas la plus réputée…
Les paysages ont en tout cas fait contraste avec ceux de haute-montagne des jours précédents !

Tu vois Nicolas, la récompense de se lever tôt, les bouquetins dans une jolie lumière du matin, le rêve de beaucoup de Photographes animaliers ( avec un 300/F4 ça serait top ) je trouve quand même que le début d’étape est très joli , peut-être que tu deviens blasé !!
Bon courage pour la suite !
Pour tes prochaines aventures il faudrait un widget qui affiche le nombre de bières bues pendant le trajet !!