Date : mercredi 24 juillet 2024
Je me réveille vers 6h30, le tarp trempé, pour changer, et je pars en direction du refuge vers 7h. J’y commande un chocolat chaud pour accompagner mon muesli-choco.

Date : mercredi 24 juillet 2024
Je me réveille vers 6h30, le tarp trempé, pour changer, et je pars en direction du refuge vers 7h. J’y commande un chocolat chaud pour accompagner mon muesli-choco.

Date : mardi 23 juillet 2024
Je pars vers 8h, à la fraîche : le soleil est encore caché par les montagnes. Bien entendu, le tarp est trempé, je le fixe donc sur le sac pour qu’il sèche en marchant.

Date : lundi 22 juillet 2024
Il a plu un peu dans la nuit, mais le toit a été suffisamment efficace : j’ai été abrité.
Je range mes affaires et je me rends au Refuge Walter Bonatti, et tente de me faire comprendre en anglais afin d’obtenir un petit-déjeuner.

Le gardien regarde l’heure puis accepte. Au programme : chocolat chaud, biscottes, pain de mie, confiture gâteau, céréales, puis 2 cafés.
Je me dépêche car pendant ce temps-là le ménage a commencé.
Je demande ensuite à payer, mais le gardien plus âgé qui est là ne semble pas très bien comprendre l’anglais. Il me dit « five », un peu au hasard, peut-être par simplicité, peut-être parce que je n’ai pas pris des quantités énormes, peut-être parce que c’est la fin du service. Je lui tends un billet de 5€ et commence à chercher des pièces mais il refuse d’un geste de la main. Bon eh bien pour l’instant les refuges espagnols et italiens sont plus généreux que les français !

Je sors ensuite devant le refuge, où je croise deux américaines très américaines mais très sympas, qui me demandent si je peux les prendre en photo, avec les Grandes Jorasses en arrière-plan.
Je leur demande d’où elles viennent : d’Alabama et de Géorgie.
L’une des deux regarde la photo et s’exclame : « omagad I look bald » (que l’on pourrait traduire en bon français par « Par toutatis ! On dirait que je suis chauve ! »)
Je refais donc une nouvelle photo, elle me demande : « do I look bald ? » (« Est-ce que j’ai l’air chauve ? ») auquel je réponds : « Uh I don’t think so » (« Sacrebleu, non, et quand bien même vous le seriez, cela vous irait probablement très bien »)
(note du traducteur : la traduction est quelque peu romancée)

Je quitte ensuite le refuge vers 8h30, et emprunte le chemin d’une variante du TMB, il n y a plus personne.
1h plus tard, j’atteins le « Col entre deux sauts »

J’ai ensuite le droit à un chemin herbeux, le soleil un peu masqué par les nuages, il ne fait ni trop chaud ni trop froid, la montée est en lacets pas trop raides : c’est l’idéal pour avancer rapidement.
Je fais une petite pause Snickers avant la montée, car comme le dit le slogan, un Snickers et ça repart ! Ou bien, Have a break, have a Snickers ? Je ne sais plus.


Il y a des traces de chamois ou de bouquetins dans la neige, je regarde les hauteurs et me dit que je vais faire attention, ces bestioles là sont les spécialistes pour créer des éboulements et faire rouler des pierres sur le passage…
Cela ne manque pas et une pierre dévale la pente sur le chemin plus loin.
J’attends donc un peu qu’ils se calment, puis poursuis ma route.
Après un passage enneigé un peu complexe, j’arrive au Col Battaglione Aosta (2882m) vers 12h.


Ensuite c’est la descente, je croise une seule personne, le chemin est calme et reposant, entouré de fleurs, il n y a aucun bruit.

Je manque tout de même de très peu de marcher sur un serpent : juste avant de poser le pied dessus, je recule, puis ma conscience professionnelle reprend : est-ce qu’il s’agit d’une vipère ou d’une couleuvre ? La tête semble bien triangulaire, ça a tout l’air d’être une vipère. Après vérification, il s’agit a priori d’une vipère aspic. Elle se réfugie sous un rocher.

En faisant désormais attention où je marche, je suis un chemin qui semble aller dans la bonne direction mais celui-ci disparaît peu à peu. On n’est plus sur le TMB ! De l’autre côté du torrent, un autre chemin est visible mais je ne pense pas que ce soit le bon, et le courant est un peu trop fort pour que je traverse. Je continue à descendre tant bien que mal au bord du torrent, et après quelques frayeurs sur le terrain glissant, je retrouve le bon chemin plus bas. Le pont a été emporté, mais une poutre permet de traverser.

Peu de temps après, je retrouve une petite route qui finalement alterne entre route et piste.
La descente devient donc très simple, et je suis de bonne humeur. J’arrive peu avant 16h à Morgex et je m’arrête dans un bar/café, où je commande une salade, une petite pinte d’IPA, puis en dessert un mini croissant au chocolat et une (nouvelle) glace à la fraise artisanale.
Je passe ensuite au ravitaillement : fromage, 2 tablettes de chocolat, du pain aux figues. Je repars vers 17h, pour une montée beaucoup moins sympathique, sur route, tout de même plutôt ombragée. Je suis content de ne pas la faire à midi toutefois.
La route se transforme ensuite en piste, j’accélère le rythme car je vise le Lac d’Arpy pour le bivouac de ce soir.
J’arrive à 19h près du village d’Arpy, puis à 20h au Lac du même nom.

Je cherche un endroit sous les pins pour dormir à la belle étoile mais il n y a pas vraiment d’endroit idéal. À l’inverse, pour planter le tarp il y a du choix.
Il ne fait pas trop froid ce soir, pourtant à plus de 2000m d’altitude.
J’en profite pour faire un lavage succinct dans le ruisseau, qui lui n’est pas chaud…
Ce soir c’est purée ! Je calcule les quantités de nourriture restante en fonction de mes prochaines étapes. Je prévois d’arriver à Tignes, où je pourrai me ravitailler, dans un jour et demi… ce qui fait 3 repas après celui de ce soir (sans compter les petit-déjeuners). J’ai encore de bonnes quantités, je fais donc un gros repas. Si jamais je manquais finalement de nourriture, il y a plusieurs refuges sur la route…

Date : dimanche 21 juillet 2024
La nuit a été ponctuée, comme prévu, d’orage, de vent, et de beaucoup de pluie. Le tarp étant ouvert, j’ai pu un peu profiter du spectacle (et voir quelques personnes paniquées courir pour replanter un piquet ou déplacer une tente). Le tarp de son côté a bien tenu (ce qui n’est pas toujours le cas) et j’ai pu dormir convenablement.

Date : samedi 20 juillet 2024
La nuit a été bien reposante, sur le sol parfaitement plat et à l’abri du vent.
C’est autre chose de s’habiller pour partir, en enfilant les vêtements froids…
